Liberi Fatali de Julien Laglasse (Liberi Fatali 1)

Quatrième de couverture

L’énergie Gaia, source de conflit depuis des décennies, elle continue d’alimenter la haine et le désir de chacun, menant bien souvent les Hommes dans des situations où nul ne voudrait être. L’époque où les gangs se formaient, explosaient et se refondaient est bientôt révolue, car un danger bien plus grand menace à présent l’humanité. C’est dans un monde détruit par les précédentes guerres, puis reconstruit de manière inégalée, que Damah et Mahasia, faux-jumeaux, se retrouvent face à leur destin.

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier Archessia qui a pris contact avec moi pour me proposer de lire ce livre, ainsi que la maison d’édition World Crisis Crew pour m’avoir permis de lire ce livre. je dois avouer que je ne savais pas trop quoi m’attendre en lisant ce livre, je n’en attendais rien de spécial. Lorsque j’ai vu le livre, je ne m’attendais pas à ça : il fait à peine 160 pages, et d’un format semi-poche, donc c’est très court et ça se lit relativement vite.

Bon, déjà les romans courts, ce n’est pas ma tasse de thé, j’ai toujours des choses à redire, même lorsque j’apprécie l’histoire, j’aimerai avoir plus de détails, plus de surprises, de longueur sur certaines choses (relations entre personnages, suspense dans l’intrigue) c’est ce qui donne l’intérêt à une histoire. Lorsqu’un roman est court, eh bien en général tout va très vite, et ce livre ne fait donc pas exception. Pour moi, il s’agit davantage d’une novella qu’un roman. Donc c’est un peu frustrant pour moi de lire un tel livre, mais pourquoi pas, surtout que l’intrigue pouvait être intéressante.

Mahasia est le narrateur de cette histoire et il commence par nous expliquer que sa sœur Damah a prononcé ceci : « Tout ce qui commence doit s’arrêter » avant de devenir muette. Puis, il commence à nous décrire le monde dans lequel il vit, un monde apocalyptique avec une carte qui n’est plus celle que nous connaissons et dont les puissances ont changé de mains. cela provient essentiellement d’une énergie : énergie Gaïa. Les deux adolescents errent depuis des semaines, devenus orphelins après l’incendie de leur maison qui ont tué les domestiques (ils viennent d’une famille aisée) ainsi que les parents. Mahasia cherche à atteindre la ville pour trouver un médecin qui pourrait aider sa sœur, lui expliquer pourquoi elle est devenue muette. Il espère également qu’il pourrait retrouver son oncle, qui pourrait les aider. Alors nous voilà plonger dans cette quête et au fur et à mesure des éléments sur le monde dans lequel ils vivent nous sont dévoilés et ça par l’intermédiaire de personnes que les deux adolescents rencontrent.

Cela aurait pu faire une bonne histoire, mais là, je dois avouer que je suis quand même mitigée à la fin de cette lecture parce qu’effectivement, tout se passe très vite, ça en devient même trop facile. Même dans leur malheur, les deux adolescents arrivent à rencontrer des gens qui comme par hasard peuvent tout de suite les aider, ils ne luttent pas vraiment. Ils suivent leur chemin, évidemment, tout ne se passe pas forcément comme prévu, il y a quelques détournements par-ci, par-là, mais ça reste tout de même relativement facile pour eux. Il n’y a pas de grandes luttes, sauf un peu vers la fin du livre mais bon, c’est vite expédié. Du coup, j’ai un peu de mal à concevoir, vu l’univers qu’on nous décrivait, ça semblait vraiment chaotique, et difficile, alors que là, ça semble quand même simple pour eux.

L’univers est vite décrit, on ne sait pas grand-chose dessus, et je trouve ça dommage, parce que du coup on ne voit pas entièrement dans quel atmosphère on évolue. Et dans un livre de SF dans ce genre là, c’est ce qui est le plus important (je ne suis pas forcément une adepte du genre, je ne m’y connais pas forcément mais bon c’est quand même important d’avoir une réellement vision du monde dans lequel on est plongé, c’est valable dans toute littérature, surtout quand ça concerne le Fantastique – au sens large du terme).

Après je trouve que le personnage de Damah est vraiment mis de côté, alors qu’il aurait pu être intéressant de l’exploiter. Ce qu’a fait l’auteur était une bonne idée, mais je trouve qu’il n’a pas suffisamment saisi sa chance sur elle. On a parfois d’autres points de vue dans le texte et il aurait été intéressant de la mettre dans la narration aussi, d’une manière ou d’une autre, ça aurait donné plus d’impact à ce personnage qui est finalement très effacé, inexistant et qui n’est là vraisemblablement que vers la fin, et j’ai trouvé ça dommage (surtout vu la fin qu’on a, on aurait pu jouer à fond sur certains sentiments etc. que là encore on passe à côté).

Quant aux autres personnages, je les trouve un peu creux, on n’a pas le temps de s’attacher à quiconque, même Mahasia qui est le narrateur, je le trouve trop loin de nous. J’ai lu ce livre, mais je n’étais pas vraiment plongée dedans. Ce n’était pas désagréable à lire parce que l’écriture est maîtrisée dans l’ensemble, mais je n’ai pas été conquise. Je m’attendais à quelque chose de mieux en voyant cette 4e de couverture, à beaucoup plus d’action aussi, parce que là, c’est un peu plat et ce n’est que sur la fin qu’on a quelque chose de bien à se mettre sous la dent, sauf que c’est tellement rapide, qu’on n’y croit pas tellement et qu’on se demande un peu comment on a pu en arriver là. et il y a des mystères fait autour de ses deux ados quand même et finalement, ce n’est pas grand-chose et vu la fin… je suis un peu mitigée et intriguée quand même de ce que pourrait donner la suite (vu la fin, il y a forcément une suite).

Donc ça a été une lecture rapide (vu le nombre de pages en même temps c’est normal) mais je n’ai pas trouvé ça exceptionnel. Je pense que l’histoire aurait pu être bien, mais je trouve que tout est trop facile, le monde n’est pas suffisamment détaillé et travaillé, et les personnages pas suffisamment exploités non plus. On ne s’attache pas tellement à eux et tout va tellement vite que je ne pense pas que cette histoire reste très longtemps en mémoire. Pourtant je pense qu’il y a un potentiel, qu’il y aurait pu avoir quelque chose de biens, mais là… Ça n’était pas pour moi cette histoire.

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