Touche pas à ma mère de Hervé Mestron

Quatrième de couverture

« Chris, ma mère, et Sébastien, son amoureux, emménagent dans une nouvelle maison, à la sortie de Nîmes. Oui, parce que maintenant ça y est, elle a quelqu’un. Maman me l’a dit, c’est une nouvelle vie qui commence. Ça ne va plus être exactement comme avant, vu qu’on va habiter tous les trois, ensemble, sous un seul et même toit. Style famille Ikea. Ça me fait un peu bizarre ».
Un jour, Cécile voit un bleu sur la tempe de sa mère qui prétexte qu’elle s’est cognée dans une étagère. Et Cécile raconte l’escalade : ses soupçons qui alternent avec les marques de tendresses de Sébastien, la tristesse de sa mère, la perte de son emploi et son isolement progressif…

Mon avis

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant assez explicite pour comprendre de quoi il s’agit. Par ailleurs, c’est un petit livre, d’une cinquantaine de pages qui se lit donc très rapidement, donc on arrive rapidement à la fin et il n’y a pas de « suspense » et vu le sujet traité, difficile d’en faire un très longtemps de toute façon. J’ai bien aimé ce livre, malgré le sujet qui reste dur (mais de temps en temps des livres du genre, ça ne fait pas de mal). Comme on peut très rapidement le comprendre via la 4e de couverture, ce livre traite des femmes battues, un phénomène encore bien trop ancrée dans notre société actuelle et il est important d’en parler (d’où l’intérêt 1er de ce livre).

La narration est à la première personne ce qui nous permet d’être plongé dans le personnage de Cécile, la fille qui va donc nous montrer ce à quoi elle est confrontée : la violence domestique envers sa mère. On suit tout ça, à travers ses yeux et ses pensées, ce qui rend d’autant plus touchant cette histoire, parce qu’on voit d’une certaine manière l’impuissance de la fille et les soucis de la mère, qui pourtant va devoir agir pour la protéger coûte que coûte.

La mère est en plus, le seul point d’ancrage dans sa vie, puisqu’elle vit seule avec elle depuis ses 5 ans, comme son père est parti, sans vraiment donné de nouvelles. Après des échecs amoureux, sa mère trouve enfin le bonheur qui malheureusement pour être, va devenir un vrai cauchemar. Comme bien souvent dans ce genre de situation, elle est incapable de se séparer de son tortionnaire et de faire quoi que ce soit à son encontre, la peur la tenaillant au ventre. Et ça fait un peu mal au cœur de voir comment une situation peut empirer, bien que là, on ait un court extrait et que ça soit rapide, mais on sent quand même la dégradation et les problèmes arriver. Dans un premier temps c’est l’étranger qui « vole » sa mère, qui prend un peu trop de place, mais on peut penser qu’il s’agit juste du fait que l’adolescente se rebelle un peu, qu’elle ne le considère pas encore comme sa famille. Cependant elle s’y fait, ils emménagent ensemble et elle voit que sa mère est heureuse, mais rapidement, tout s’efface lorsque Cécile est témoin d’une scène, à laquelle elle ne sait pas comment réagir. J’avoue qu’un moment j’ai eu peur de la tournure des évènements, je me sui dit que ça allait très mal finir, mais l’auteur n’a pas été jusqu’à cet extrême.

Voilà, pas besoin d’en parler pendant des siècles, c’est un petit livre très touchant qui traite d’un sujet difficile. ça a été une bonne lecture et une bonne découverte, je ne regrette pas de l’avoir lu.

Commentaires

  1. Il a l'air pas mal, peut être que si je tombe dessus je me laisserai tenter ! :)

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  2. Je met cet article en favoris pour ne pas oublier le titre, car ça ma tout l'air d'être un livre que je me procurerez dans les prochaine semaine :)

    Bonne journée

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  3. C'est un phénomène d'actualité brûlant, et je trouve ça vraiment affreux à notre époque ! Mais lire un livre sur le sujet de temps en temps est une bonne idée, ça nous rappelle qu'il existe encore des hommes capables de choses pareilles !

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  4. même si je ne pense pas le lire, ce type de livre est de nos jours nécessaire. Ce type de situation doit être plus courante qu'on ne le pense et pour les femmes battues ce doit être un vraie calvaire. ce genre de livre peut être une bonne prévention je pense.

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  5. oui je pense aussi, je n'aime pas ce genre de livres mais c'est vrai que celui là m'a bien plu quand même

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