Quatrième de couverture
1925. À Grasse, devenue capitale mondiale du parfum, la famille Maurier, descendante des Tombarelli, a bâti une fortune considérable grâce à Maurier parfums. Pourtant, Suzanne, l'héritière, peine à y trouver sa place.
À travers la correspondance pleine de vie de Suzanne et de son amie Édith, Béatrice Egémar nous entraîne au coeur des champs de fleurs aux senteurs envoûtantes. Et nous fait découvrir la création des premiers parfums modernes et la vie parisienne de l'entre-deux guerres.
Secrets de famille, ambition professionnelle contrariée, amour qui vont et viennent : L'Eau bleue ravive les mémoires de deux jeunes filles bien moins rangées qu'il n'y paraît.
Au fil du roman, on croise les célébrités de l'époque : Coco Chanel, qui vient de lancer son fameux Nº5, le poète Jean Cocteau, Picasso...
Mon avis
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions
L’Archipel de m’avoir permis de poursuivre cette série et de la terminer. J’ai beaucoup
aimé cette suite et fin qui je trouve clôture parfaitement la trilogie. Comme
je l'avais dit dans mes précédentes chroniques, on suit une famille de
parfumeur depuis le Moyen Age, jusqu’au XXe siècle, comme c’est le
cas ici, et plus précisément en 1925-1926.
Ainsi, on va faire la rencontre de Suzanne Maurier
qui, après avoir passée quelques mois à Paris pour ses études, revient à
Grasse, sa ville natale. Mais comme on va le découvrir à travers sa
correspondance avec son amie Édith, tout ne va pas se passer comme prévu, il va
y avoir des hauts et des bas. Mais la jeune adolescente va finir par savoir ce
qu’elle veut faire de sa vie : devenir parfumeuse de la même manière que
ses ancêtres, et aussi découvrir au passage des secrets de famille qui aurait
mieux fait de rester enfouis.
Comme je l’ai dit, j’ai beaucoup aimé ce dernier tome, pas le meilleur
pour moi (j’ai un gros faible pour L’Eau
du Roi), mais franchement, il est très bien et se lit avec plaisir. L’écriture
de l’auteur est toujours très agréable à lire et elle arrive à nous transporter
avec aisance dans son monde (aussi bien dans l’époque donnée, que dans
l’univers des senteurs). On imagine parfaitement toutes ses fleurs, toutes ses
odeurs et je serais vraiment curieuse de sentir les parfums créés par
Douceline, Jeanne et Suzanne.
Ce livre est intéressant parce qu’il est un peu plus proche de nous par
rapport à la période, donc on peut mieux maitriser, en plus c’est une période
dans l’entre-deux guerre donc le pays essaye de se reconstruire (et on sait par
avance que ça ne va pas durer trop longtemps). On y fait là aussi de belles
rencontres, comme Coco Chanel, Jean Cocteau, Picasso qui peuvent
davantage nous évoquer. Ensuite l’histoire était intéressante et bien menée. On
sait par avance que Suzanne vient d’une famille de parfumeur (c’est le lien
dans la trilogie) et qu’elle est passionnée par ça. Elle va faire des
découvertes sur la fabrication des parfums et découvrir peu à peu sa vocation (pour
son avenir), même si cela ne sera pas facile pour elle d’imposer ce choix dans
sa famille. on découvre peu à peu la création de L’Eau bleue, et je dois avouer
que pour le titre c’était pas mal trouvé, j’aime bien l’idée.
Ensuite, j’ai beaucoup aimé le fait que ça soit
sous forme de correspondances, je trouve que ça rend le récit encore plus
vivant et donne un certain rythme à l’histoire. Étant donné qu’il y a un temps
d’attente entre deux lettres (normal, le temps que ça arrive à destination) on
voit l’impatience chez les deux jeunes adolescentes pour avoir les nouvelles de
l’autre, surtout quand tout ne se passe pas bien de leur côté (raison familiale
les ¾ du temps).
De plus cette correspondance nous permet d’être
plus proche des personnages, ça a un caractère intime et on peut ainsi mieux
les cerner et les comprendre (je préfère de loin une narration à la 1ere
personne pour cette raison). Suzanne est attachante et on voit que la femme
commence à être un peu plus libre et à vouloir vivre des expériences (même si
ça n’est pas non plus l’émancipation).
En bref, c’est un tome intéressant avec une belle
histoire qui clôture parfaitement la trilogie et c’était sympa de retrouver le
lien familial des parfumeurs. Ce sont de simples noms évoqués pour Suzanne,
mais nous, lecteurs, qui avons lu la trilogie en entier, on a fait la rencontre
directement de chacune de ses ancêtres, les femmes qui ont changé le cours de
l’Histoire familiale et du parfum. Une trilogie pleine de senteurs qui vous
fera passer un très bon moment. Moi en tout cas j’ai adoré voyager à travers
ses trois époques et découvrir l’histoire du parfum dans cette famille. Une
bonne trilogie à lire !
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