Présence d’Annabelle Courssaines

Quatrième de couverture

Quand Camille, artiste-peintre, devient l'heureuse propriétaire de la magnifique longère qui lui faisait de l'oeil depuis des semaines, elle ne se doute pas une seule seconde que cet achat va bouleverser son existence. Intriguée, elle se demande pourquoi elle est tant grisée par l'âme de cette demeure et tout ce qui l'entoure. Et ce cheval semblant lié à ces lieux et qui réagit à une présence que Camille ressent tout aussi fort ? Tant de questions restent sans réponse... Puis un jour, un couple d'Américains croise sa route, et Camille comprend enfin quels sont les lourds secrets que cache sa maison.

Mon avis


Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Rebelle de m'avoir permis de lire ce livre que j'ai plutôt bien apprécié dans l'ensemble même si j'ai quelques petites choses à y redire.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit, même si parfois certains événements sont un peu tardifs, ça reste la trame générale, pas de spoiler là dedans. Je me concentrerai donc davantage sur mon ressenti sur cette lecture qui a été assez plaisante.

L’écriture est assez simple en soi mais plutôt agréable à lire et ça va bien avec l’histoire, même si parfois je trouve que certaines phrases sont trop courtes et que ça peut casser le rythme. Mais dans l’ensemble ça passe plutôt bien, c’est sympathique. Le livre a été lu dans la journée donc ça n’est pas pour rien.

L’intrigue est intéressante et bien menée et j’ai apprécié le fait qu’on rentre dans le vif du sujet dès les premières pages – d’autant que le livre est court, à peine 220 pages, donc il ne fallait pas s’attarder. Il n’y a donc pas de perte de temps et dans l’ensemble je n’ai pas trouvé de longueurs, tout avait sa place même si l’auteur se consacre pas tant que ça sur l’aspect « surnaturel » lié à la maison. Je trouve ça dommage que ça soit éludé pendant une bonne partie du livre pour n'être réglé que rapidement sur la fin (et je me demandais même si on allait y revenir). J'ai trouvé ça trop facile et simple comme solution mais admettons. Je n'irai pas dire que je suis déçue – parce que j’ai quand même apprécié ce livre – mais c'est vrai que c'est dommage de ne pas avoir approfondi cet aspect-là alors que d’après la 4e de couverture, ça semblait être tout de même le sujet du livre.

Pour parler d’un autre aspect négatif avant de revenir sur le positif, j’ai trouvé une incohérence, ou alors j’ai eu une absence mais j’ai vérité et rien trouvé. Ce n’est pas un gros spoiler donc je me permets d’en parler parce que j’ai vraiment tiqué. C’est à propos du bébé du couple d’américain. En un temps réduit, (après sa naissance), il peut parler, marcher, etc. là j’avoue que ne pas comprendre. Etant donné la trame de l’histoire il n’est pas indiqué que plusieurs mois, ou une (des) année(s) vient de s’écouler pour que ça soit possible et un bébé qui vient de naître ne fait pas ça. Donc là je pense qu’il aurait été judicieux à un moment donné de préciser le temps qui passe en affichant clairement la date ou bien en mettant un saut de ligne (pourquoi pas avec des petites étoiles) pour comprendre que l’on a fait un bond dans le temps parce que sinon c’est incohérent. Et j’avoue qu’à chaque fois que je voyais le bébé parler, marcher, etc. ça m’a dérangé parce que dans mon esprit, c’était un nourrisson. Voilà c’est un détail mais j’ai fini par focaliser dessus donc je devais le partager.

Après ce livre est une belle histoire d’amitié, l’auteur se concentre davantage sur les relations entre ses personnages et pour le coup c’est plutôt réussi. Ils sont intéressants et attachants. Je les ai bien appréciés même si un moment j’avais l’espoir d’une petite romance mais ça n’est pas le sujet du livre donc ça n’est pas dérangeant. Mais mon côté midinette qui ressort un peu (c’est bientôt Noël donc !) aurait aimé qu’il y en ait une.

Camille est une artiste très sensible qui doute énormément d’elle, ça l’a rend attachante même si, comme son ami Victor, on aimerait qu’elle cesse de se rabaisser quand apparemment il n’y a pas lieu d’être. Mais c’est le lot de beaucoup de gens qui manque de confiance d’être comme ça donc on peut lui pardonner.

Victor (un galeriste) est le meilleur ami de Camille, celui qui est toujours là pour elle, pour la pousser et lui faire donner le meilleur d’elle même au niveau du travail mais aussi en tant que personne. C’est son pilier, s’il disparaît, Camille en fait de même… Les américains abordés dans la 4e de couverture sont un couple, futur client de Victor et Camille qui vont finir par devenir de véritables amis. Il y a un côté idyllique dans ce livre, tout le monde est beau, tout le monde est bien malgré les différences sociales, etc. Mais ça n’est pas dérangeant, je trouve que ça passe assez bien et bon faire ressortir de temps en temps son côté fleur bleue et Bisounours ça ne fait pas de mal.

En bref, c’est un roman contemporain assez sympathique même si j’ai relevé quelques défauts. Je n’avais pas d’attente particulière mais j’ai passé un bon moment en le lisant donc c’est ce qui compte après le seul regret est que le secret lié à la maison ne soit pas plus développé parce que je pense que ça aurait pu faire une superbe histoire, ça m’aurait davantage plu parce qu’il y avait matière je pense. Mais bon, ça reste une petite histoire assez tranquille où l’on se laisse bercer et en plus on voyage sans avoir besoin de se déplacer c’est plutôt sympathique non ?

Commentaires