Quatrième de couverture
C’est un drôle d’endroit, un concentré de chaleur sous la montagne de ce pays rude et froid : l’épicerie bazar, ses étagères de guingois, ses bocaux, son chat pensif et son échelle rouge. Depuis toujours, il y a ici de la magie dans l’air. Mais c’est au cœur de l’hiver, lorsque la disette menace, qu’elle se déploie pour de bon. Car ce jour-là, lorsque Madame l’épicière gravit l’échelle pour s’en aller pêcher les dernières réserves tout là-haut, sur l’étagère des confins, les bocaux dans ses bras deviennent plus imposants à mesure qu’elle en redescend les degrés. Et ainsi, de ce jour glacial, se répand la légende de l’escabelle qui sait rendre grand ce qui était petit. C’était oublier, peut-être, que le chat l’avait bien dit :
Si la miette monte l’échelle
Le pain descendra l’escabelle
Jouant de nos perceptions avec humour et poésie, Anne Herbauts fait danser les images et les mots, en virtuose, pour une fois encore faire naître l’enchantement.
Mon avis
Lors de la rencontre avec l’auteure et illustratrice Anne Herbauts ce
lundi 2 novembre 2015, j’ai pu repartir avec son nouvel album Sous la montagne.
L’auteure l’avait brièvement présenté durant cette rencontre et je dois
dire que je ne suis pas du tout déçue du résultat car il est vraiment
magnifique. Cela renforce mon idée de découvrir les autres livres de l’auteure
car je pense qu’elle mérite à être plus connue.
Sous la montagne raconte l’histoire de cette
épicerie qui se trouve dans un village au pied de la montagne. Dans cette
épicerie, les gens affluent en permanence, on y trouve de tout jusqu’au jour où
l’hiver arrive et où les vivres commencent à manquer. Mais lorsque l’épicière
va chercher du haut de son échelle pour récupérer les derniers vivres, tout
petit dans les étagères les plus hautes, ils deviennent très grands en
redescendant. Ce qu’avait prédit le chat casse-noix : Si la miette
monte l’échelle / Le pain descendra l’escabelle.
L’écriture est belle et poétique. C’est tout en douceur, avec parfois des
rimes qui donne une sonorité bien particulière à l’histoire. On se laisse
totalement embarquer par l’univers de l’auteure qui joue sur les contrastes
aussi bien visuel dans les illustrations que dans le texte. En effet, « Si
la miette monte l’échelle / Le pain descendra l’escabelle » prend tout son sens lorsque l’on voit la situation
qui se présente à nous, cela paraît logique mais pour ces épiciers et les gens
alentour c’est juste magique !
Les illustrations sont magnifiques, comme dit lors de mon compte-rendu,
Anne Herbauts a un univers bien particulier au niveau graphique mais cela a son
charme et avec l’histoire qu’elle nous propose je trouve que c’est en parfaite cohésion.
Il y a quelque chose de magique et d’étrange à la fois. Ce chat et ses épiciers
qui ont des becs d’oiseaux pour nez et bouche, tout sort de l’imaginaire.
Anne Herbauts joue sur les contrastes visuellement car d’une page à l’autre,
on change totalement d’atmosphère, on passe du froid de l’extérieur avec du
blanc, du bleu et du noir et dans l’épicerie, à l’intérieur, bien au chaud, on est
plutôt dans le rouge et le doré qui apporte une vraie chaleur et donne aussi l’aspect
magique à l’histoire.
La majorité des illustrations sont sur la page de droite tandis que le
texte est à gauche mais on y trouve également des doubles pages pour nous
présenter une situation bien particulière, parfois dure pour que l’on en prenne
plein les yeux et que l’on soit plongé totalement dans ce qui se déroule sous
nos yeux.
En bref, Sous la montagne est
un album magnifique avec une jolie histoire, assez poétique sans pour autant
oublier des aspects plus dur. Les illustrations montrent bien ces différents
contrastes et aussi tout l’univers d’Anne Herbauts. J’ai beaucoup aimé et pris
beaucoup de plaisir à découvrir cette auteure / illustratrice que je suivrais
avec plus d’attention.
A partir de 5 ans.
Tu m'as fait tomber sous le charme de cet album superbe :o !
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