Ville noire de Stéphane Michaka (Cité 19 1)

Quatrième de couverture

Paris 2013. Faustine, la fille du gardien-chef du musée d’Orsay, vit son adolescence entre ses amis de lycée et le musée où elle flâne le soir après la fermeture. Son univers s’écroule quand des policiers frappent à sa porte pour lui annoncer la mort de son père. Ce dernier se serait jeté du haut de la tour Saint-Jacques. Après avoir dû l’identifier à la morgue, Faustine, assaillie de doutes et de questions, décide de mener l’enquête et de retourner sur les lieux de l’accident. Mais en chemin, elle chute dans un tunnel du métro...
Réveillée sans repère chronologique, elle se retrouve dans le Paris du XIXe siècle. Faustine veut survivre et surtout trouver un moyen de regagner son monde. Alors, dans un milieu un peu hostile, elle change son identité pour devenir Faustin et s’engager comme journaliste au Petit Journal.
C’est sous ces traits qu’elle va se mettre sur la piste d’un assassin sanguinaire… Et tenter de retrouver son père.

Mon avis

Après avoir lu Stellmarya qui m’a moyennement convaincu, je ne voulais pas rester sur une note négative donc je me suis aussitôt lancée dans le premier tome de Cité 19 – alors qu’il était déjà bien tard. Et là je dois dire que j’ai eu une excellente surprise.

J’ai lu les 3/4 du livre en quelques heures – en l’espace de 3h pour tout vous dire – tant j’étais prise par l’histoire avec l’envie de découvrir tous les secrets de Cité 19. Je n’ai pas été déçue du voyage, bien au contraire. Même si ce n’est pas un coup de cœur je dois avouer que c’est un très bon roman qui vous tient en haleine tout du long et qui saura vous surprendre par bien des manières.

Lorsque j’ai commencé l’histoire, je ne savais plus vraiment de quoi ça parlait sauf qu’une jeune fille allait se retrouver projeter dans le Paris du XIXe siècle, la phrase d’accroche sur la 4e de couverture nous l’expliquant parfaitement. Mais je ne m’attendais pas du tout à un tel scénario. Plus j’avançais dans l’histoire et plus je pronostiquais des choses, en prenant certaines pour acquis. Erreur… il ne faut jamais faire ça parce que les auteurs sont des êtres un peu sadiques qui aiment jouer avec nous, lecteurs. Je devrais le savoir, je me fais souvent avoir, le dernier en date étant Je t’ai rêvé de Francesca Zappia

L’auteur a eu une excellente idée et a su bien l’exploiter pour nous offrir un univers assez riche et original. Cité 19 est un récit à la frontière des genres, fantastique avec le voyage temporel, polar avec le côté investigation car elle recherche son père en tant que journaliste, sans compter qu’il se passe des choses étranges dans ce Paris du XIXe siècle et d’autres choses encore que je ne révélerais pas pour éviter tout spoiler. Cet éclectisme nous permet d’avoir vraiment un récit atypique, différent d’un livre YA de SFFF. Je dois avouer que cela fait du bien et je suis très contente d’avoir découvert ce livre en ce début d’année, qui d’un point de vue livresque est très bon pour moi.

L’autre point fort de ce livre est l’écriture de l’auteur qui est prenante. Dès les premières pages, on est happé par le récit sans aucune envie de le lâcher. La narration, écrite à la 3e personne, nous donne la sensation que le narrateur joue avec son lecteur. Il l’interpelle d’une certaine manière en lui montrant que certains détails nous serons dévoiler plus tard ou bien que d’autres n’ont pas d’importance. De quoi attiser notre curiosité et je suis très curieuse… quand on nous fait autant de mystères, on n’a qu’une envie, découvrir tout ce que cela cache. C’est assez sympathique comme principe car cela nous donne la sensation d’avoir un conteur en face de nous qui délivre son histoire.

Mais c’est sans compter une intrigue qui tient bien la route. L’action est suffisamment présente pour nous tenir en haleine même s’il y a parfois des moments de pauses pour que l’on puisse profiter du voyage. Je n’ai pas trouvé qu’il y avait de longueurs, l’auteur file droit et sait à quel moment il faut faire des révélations pour que son récit reste prenant, une très bonne chose. Nous découvrons plusieurs histoires en une, le voyage dans le temps de Faustine, son investigation pour rechercher son père ainsi que des petites missions en tant que journaliste. Plein de choses en même temps qui nous permet de voir évoluer les personnages.

Faustine est une jeune fille un peu rêveuse, qui ne semble pas être à sa place dans cette époque. Le XIXe siècle la fascine et elle passait une bonne partie de son temps libre dans les couloirs du musée d’Orsay pour se replonger dans ce siècle qui a fait basculer la ville de Paris. Elle est attachante et on a envie de découvrir ce qui est arrivé à son père, pourquoi elle se retrouve soudainement au XIXe siècle. On suit ses investigations avec grand plaisir.

D’autres personnages gravitent autour d’elle et vont l’aider dans sa quête. Tout cela paraît bien facile par moment ou opportun. Il est vrai qu’au début cet aspect-là du livre pouvait être un peu agaçant dans le sens où lorsque tout souri au personnage principal, il n’y a plus d’intérêt. mais l’auteur a su trouver le bon moment pour révéler des éléments de son univers pour nous faire prendre conscience de ce qui se déroule sous nos yeux et là, on voit les liens entre les personnages, ce qui se passe sous nos yeux et c’est juste brillant.

En bref, ce premier tome de Cité 19 a été une très belle surprise pour moi, j’ai vraiment adoré. C’est un univers très original qui saura vous surprendre par bien des manières. L’intrigue est bonne et bien menée avec son lot d’action pour qu’on n’ait pas le temps de s’ennuyer et les révélations arrivent à point nommé. Les personnages sont attachants et sympathiques et nous promettent de très bonnes choses pour la suite. J’ai hâte de la découvrir !


Un livre qui vous a été recommandé
(par l'éditeur et je ne regrette pas)

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