Quatrième de couverture
Dans un futur proche, l’humanité a trouvé le moyen de soigner toutes les maladies : les transférer aux criminels, dont la quasi-totalité vient des ghettos, maintenus au ban d’une société qui touche à la perfection.
C’est dans ce monde qu’est née Talia Hale. À 16 ans, elle est la fille chérie d’un politique qui se voit déjà Premier ministre d’Angleterre. Atteinte d’un simple rhume, au plus grand dégoût de son entourage, elle doit subir son premier transfert. Mais à l’hôpital, Talia sauve une petite fille d’une agression. Une petite fille qui vit seule avec son grand frère, Galien, dans les ghettos.
Grâce à Galien, Talia découvre l’envers du décor et l’horreur d’un système où seuls les plus riches ont le droit à la santé.
Pour changer une société où la frontière entre bien et mal est plus floue que jamais, Talia devra briser le cocon doré dans lequel elle a grandi et combattre tout ce en quoi elle a toujours cru… y compris son propre père.
Mon avis
J’étais assez curieuse de lire Transférés car le pitch avait de quoi attiser ma curiosité. Je n’avais
encore rien lu sur ce sujet, donc c’était assez original et j’étais intriguée
de voir ce que ça pouvait donner. Si Transférés
est une lecture agréable dans l’ensemble, elle n’est pas sans défaut.
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e
de couverture étant assez explicite pour savoir de quoi il s’agit, d’autant que
les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’auteur
est agréable et fluide, on rentre assez facilement dans l’histoire d’autant que
l’on est du point de vue de l’héroïne. C’est intriguant et prenant, même si
j’ai quelques bémols qui expliquent pourquoi je suis loin du coup de cœur. Mais
dans l’ensemble ça reste une lecture agréable, mais j’en attendais plus.
Transférés est un
roman intéressant de part son sujet, ce futur dans lequel le système judiciaire
ne condamne pas les gens à des peines de prison mais à des peines de maladie. C’est
un système qu’on peut remettre en question car il peut présenter des failles,
comme dans les ¾ des sociétés futuristes que l’on peut lire. Sous les bienfaits,
le revers de la médaille est bien moins reluisant… Si le sujet était
prometteur, j’avoue qu’il m’a manqué quelque chose pour que ce soit vraiment
prenant et passionnant. Donc je suis loin du coup de cœur et si l’on est adepte
du genre et qu’on a déjà lu d’autres choses, celui-là peut paraître trop simple
et survolé, je pense.
L’univers est original, le fait que les condamnés aient
des peines de « maladie » est intéressant. Plus le délit est grave
plus la peine est lourde, voire mortelle. Si c’est mineur, on s’en tire à un
simple rhume. Grâce à un système médical, ceux qui respectent les lois mais qui
sont malades se voient leur maladie transférée à quelqu’un qui a enfreint la
loi. Mais évidemment, il y a toujours un revers à la médaille et cette société
qui se voulait plus sécuritaire, ne l’est pas nécessairement…
Si l’idée de base est bonne, je trouve qu’il manque un
peu de profondeur pour que ce soit vraiment complet et qu’on ait une bonne vue
d’ensemble sur cette société. J’aurai aimé voir comment on a pu en arriver là,
avoir plus d’éléments sur le passé qui expliquent pourquoi le gouvernement en
est venu là. Je m’attendais aussi à voir plus de problèmes et un univers bien
plus sombre. On l’aperçoit, mais j’imaginais quelque chose de bien pire et
glauque et vu le sujet, ça aurait pu…
Et l’intrigue a le même défaut, elle manque de
profondeur. Elle est assez simple et même s’il y a des retournements de
situation, surtout vis-à-vis de Talia qui se rend compte de ses erreurs, ça
reste très linéaire, pas de grandes révélations et découvertes là-dedans et c’est
dommage.
J’ai trouvé que Talia était un peu girouette. Elle agit
mais ça ne fonctionne pas, elle fait tout de travers, veut réparer mais c’est
limite pire. Elle est l’héroïne de l’histoire mais semble fragile et peut
chanceler à tout moment. Elle ne porte pas vraiment l’histoire, elle semble la
subir du coup ça en fait une héroïne assez moyenne. Je ne me suis pas vraiment
attachée à elle, donc c’était difficile de s’intéresser à son récit, d’autant
qu’elle est la narratrice. Elle n’est pas désagréable en soi, mais elle manque
de consistance et de caractère pour en faire une bonne héroïne à mes yeux.
Galien est un personnage intéressant de part sa place
dans cette société et de ce qu’il vit au quotidien mais je trouve, que lui
aussi, il manque de charisme, il aurait mérité une place plus grande. De même
pour la petite fille, Tig, elle aurait pu avoir un rôle bien plus important et
là, ce n’est pas trop le cas, alors qu’elle est au cœur des problématiques,
malgré elle, mais au cœur tout de même. C’est dommage parce que dans le fond,
l’idée est bonne.
Pour la partie « romance », on y croit
moyennement. Ce n’est pas ce qui est le plus développé, elle est aussi très
survolé, mais constater d’un coup qu’il y a des sentiments, ça ne paraît pas
trop crédible et on s’y attend grandement, évidemment.
En bref, Transférés
est un roman intéressant qui se laisse lire car l’univers était assez
original mais je trouve qu’il n’est pas assez exploité à mon goût. On survole
un petit peu certains points qui auraient mérité plus de développement pour que
ce soit encore plus prenant et ce, à tous les niveaux, l’univers, l’intrigue ou
les personnages qui semblent subir plus que porter l’histoire. C’est dommage
parce que dans le fond l’idée est bonne et promettait.
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