Séoul,
aujourd’hui. Adolescent à l’allure androgyne, Tokki fuit le foyer familial en
raison de la violence de son père, médecin. Seul et abandonné à son sort, ce
garçon séduisant fréquente alors les rues mal famées et tombe dans la drogue,
nouant une relation ambiguë avec un dealer, Min. Mais la vie décadente de Tokki
est un jour bouleversé par l’irruption d’un véritable ange gardien, Han. L’amitié
entre les deux jeunes hommes tournera à la passion. Jusqu’à ce que Min
ressurgisse…
Hommage
sincère au « yaoi », K-love
reprend tous les codes du manga sentimental sous la forme d’un vrai roman, dont
certains fragments sont publiés sur le Net ont été plébiscités par les
internautes. A la fois chronique sociale réaliste et grande histoire d’amour
sans tabou, cette romance parfois crue est une œuvre universelle et poignante.
Mon
avis
K-Love est un roman
que j’ai reçu, sans savoir comment d’ailleurs puisque je ne suis pas partenaire
avec l’éditeur. Mais quitte à recevoir un livre, autant le lire d’autant que le
pitch était assez intriguant. Je dois dire que c’était une histoire
intéressante et plutôt plaisante dans l’ensemble, même si elle n’est pas sans
défaut.
Alors le yaoï n’est pas un genre que je lis habituellement,
les seuls romans où il y avait une relation homosexuelle c’était dans Prince Captif qui est davantage de la
Fantasy pour moi que de la romance (donc loin de l’univers yaoï) ou encore les Chroniques d’une initiée qui est de la
romance érotique et pas uniquement homosexuelle. Du coup, il est vrai que je ne
suis pas le public cible pour ce genre de livre et encore moins une
spécialiste, donc je n’ai pas forcément le recul d’un lecteur avisé du genre. Néanmoins
cela ne m’empêche pas de voir les qualités du livre mais également ses défauts.
Dans l’ensemble c’est une histoire intéressante, dure et
touchante car il est vrai que Tokki va se retrouver dans une situation délicate
et on ne peut qu’être touché par sa détresse et sa descente aux enfers. Fils d’une
bonne famille, mais où il est maltraité, il va fuir ce luxe pour se retrouver
dans la misère la plus extrême, côtoyant le milieu de la drogue et du sexe d’un
peu trop près pour son bien. Un mal pour un bien car dans cette descente aux
enfers, il va faire la rencontre de Han et Min, deux hommes qui vont lui
apporter beaucoup et changer sa vie, pour le meilleur comme pour le pire. Car
si le premier va tâcher de le sortir de cette vie de misère et de débauche, le
second va plutôt l’y entraîner un peu plus.
La fin paraît plutôt évidente, tout comme les secrets qui
entourent sa famille. Quant au choix de Tokki en ce qui concerne sa vie
amoureuse, là encore, je m’y attendais grandement. C’était plutôt couru d’avance
car il faut voir la relation que Tokki entretient avec les deux hommes. Chacun
lui apporte quelque chose et l’aide à leur manière même s’il y en a une qui est
bien plus nocive que l’autre. J’avoue ne pas comprendre les choix de Tokki mais
en même temps je ne suis pas à sa place non plus.
Le bémol de l’histoire est pour moi surtout dans la narration.
Elle est double, une à la 3e personne et une à la première personne,
du point de vue de Tokki. En soi, cette double narration n’est pas dérangeante,
si elle est bien maîtrisée et utile et j’avoue que j’ai eu la sensation d’une
voix un peu trop superflue. Car il y a un effet de répétition, un élément
raconté à la 3e personne par le narrateur, va être repris par Tokki lorsqu’il
devient le narrateur, et inversement. De ce fait, on nous répète la même
information, ce qui, en soi n’est pas très utile et ajoute une certaine
lourdeur et lorsqu’on commence à s’en rendre compte eh bien on ne focalise plus
que sur ça et ça devient pénible à la longue.
Je pense qu’il aurait mieux valu n’avoir qu’une seule
narration, soit à la première du point de vue de Tokki, soit à la 3e,
quitte à avoir un narrateur interne ou omniscient pour avoir accès aux pensées du
héros, pour qu’on ait son ressenti face à ce qui se passe. Mais je trouve que l’alternance
des deux points de vue tels qu’il est fait ne fonctionne pas et ajoute de la
lourdeur au récit. C’est dommage.
En bref, K-Love
est un roman intéressant à lire, même s’il a quelques défauts. Pour un premier
roman ce n’est pas si mal que ça et j’étais curieuse de voir ce qui allait
arriver à Tokki, Min et Han. Une histoire difficile et tout de même touchante même
si je ne comprends pas toujours les choix de Tokki. Quant à la partie romance
de l’histoire, j’avoue que je suis quelque peu restée en retrait puisque ce n’est
pas forcément le genre de romance que j’aime lire et qu’il est parfois difficile
d’approuver les choix du personnage.
Il est dans ma PAL. je l'ai acheté sans rien savoir. je verrais ce que ça donne.
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